LE CINQUIÈME ÉLÉMENT
Dans les ténèbres,
là où tombe l’esprit qui s’accroche au précipice de la norme,
le feu prométhéen,
simplement,
se révèle prophétie mythologique;
Entre mes bras s’étire Dali.
Aguichant, il prend ma main et me chavire dans l’univers de Van Gogh,
renversé sur un fauteuil estival de velours sans temps;
il ouvre ma corolle.
Et je plonge,
infiniment,
dans ce paysage pictural.
Je ne rêve pas, je m’abandonne à l’espace…
je jouis, j’explose, giclée de couleurs dans le vide mathématique.
Le cinquième élément est l’électricité.
Et Portland se transforme en enfer l’été.
Mon mouvement m’émeut et me dépasse.
Il y a.
Juste.
Des mots.
Synthèse empirique des troubles du repos.
Être.
Sans label.
Unique et universel.
Devant nos yeux aveugles,
le cinquième élément électrocute l’ignorance et l’arrogance:
les symboles disparaissent. Ils se transforment.
En silence, en poussière pour laisser place aux déchets.
Déchets qui n’échappent pas à la viscosité de l’eau,
ce piège…
l’eau est le cosmos de la mort rêvait Bachelard.
2017
“Sincerity is the virtue of the mind”
F. L. Wright

