Esthétique de la Vanité

La dissection de la vie, l’empirisme comme ecole de vie, m’intrigue depuis l’enfance. Je me souviens encore, assise dans mon jardin, à l’abri d’un frêne un après-midi de juillet, disséquer au scalpel un lézard vert (lacerta bilineata) pour conserver sa peau sublime virant au bleu sur la gorge, goulue de précision, portant un masque de laborantin tout en dévorant un Fjord®, devant le corps meduse de mon amie Marie.

La mort génère alors une sensation étrange, impalpable et pourtant puissante, comme le symbolisme évident des circonstances imprévisibles et inévitables, un état d’urgence et de contemplation. Esthétique de la Vanité est une exploration naturaliste qui repertorie la mort, figée dans ses formes, ses couleurs, ses postures. Vanité, ironie, décadence, burlesque, perversité, la mort choque. Je n’eprouve aucune honte à attraper l’ivresse ferrugineuse de la mort qui s’efface dans le calcaire ou le bitume. Jusqu’a ce que j’en ai raz le cul de photographier la mort.

Life’s dissection, empiricism as an unfinished life school, intrigues me since my childhood. I can perfectly remember this July’s afternoon, dissecting under an ash tree, a green lizard (lacerta bilineata) in order to keep its sublime skin turning blue around the throat. My friend’s Marie was horrified observing me eating, gluttonous, a Fjord® yogurt, wearing my laboratory mask, while being precisely concentrated on my task.

Death reveals a strange feeling, impalpable and yet powerful, the evident symbolism or unpredictable and inevitable circumstances, an emergency and contemplative state.  Aesthetics of Vanity is a naturalist exploration which lists the colors, shapes and attitudes of death. Vanity, irony, decadence, burlesque, perversity, death troubles. Otherwise, I feel no shame catching the ferruginous euphoria of death, fading in limestone or concrete. Until I got fed up photographing death.

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